Monument aux morts de Pont l’Abbé d’Arnoult

Impression Monument aux morts de Pont l’Abbé d’Arnoult Accessibilité Zoomer Dézoomer Lire le contenu

Apparus après la guerre de 1870-1871, les monuments aux morts ont été élevés dans leur grande majorité à la suite de la guerre de 1914-1918, ce fut le cas de celui de Pont l’Abbé d’Arnoult.

S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée.

Le monument aux morts est installé sur la poterne des anciennes fortifications de 1922 à 1993.

 

Le Porche

Porche avant l’installation du monument aux morts en 1922

La municipalité de Pont l’Abbé d’Arnoult avec comme maire M. Jules FAVRE, décide d’implanter le haut-relief en l’honneur des soldats de la commune tombés devant l’ennemi sur l’entre-deux tours du porche, probablement en 1922 (le dernier mort transcrit l’a été à la mairie en décembre 1921).

Cette décision a été inspirée par M. Arthur BONNET sous-directeur à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, propriétaire du château Saint-Antoine de la Chaume et bienfaiteur de l’école Saint-Louis, mais pourquoi ce choix ? La raison principale était la volonté de préserver cette ancienne poterne, elle était à l’époque menacée de destruction. M. Marius TOUDOIRE, architecte en chef de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée a vanté les mérites de ce projet dans un article paru dans le Journal de l’architecture de Paris en 1921.

Le choix de l’emplacement du monument aux morts a été judicieux car l’ancienne poterne des fortifications a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 16 juin 1926.

Le choix de l’architecte et du sculpteur a été inspiré par M. Arthur Bonnet
L’architecte est Alexandre BRUEL, architecte en chef des bâtiments civils. Il est né à Lyon le 03/05/1869 et il est diplômé de l’école des Beaux-arts de Paris le 14/12/1899, il est l’architecte du théâtre de l’Odéon à Paris de 1920 à 1933, il décède le 03/02/1954.

Le sculpteur est Firmin MICHELET, né à Tarbes le 20/09/1875 et décédé le 14/10/1951.Nous lui devons entre autres oeuvres, l’essentiel des sculptures murales de la chapelle commémorative des victimes de la Grande Guerre située à Dormans dans la Marne

Le monument aux morts de 1922 à 1993

la statue représente un poilu de Verdun, debout portant un fusil puis en dessous figure l’inscription « Enfants de Pont l’Abbé Morts pour la France » afin de rendre hommage à la bravoure de ces soldats qui ont accompli leur devoir de citoyen en défendant la France juste en dessous une branche d’olivier et dans la partie inférieure de trois listes de victimes des guerres mondiales (1914-1918 ; 1939-1945) et de la guerre d’Algérie. Sous les mandats de M. Bernard CHAMBENOIT, maire seront ajoutés en 1946 les huit personnes mortes lors de la guerre 1939-1945 et en 1962 les deux morts lors de la guerre d’Algérie

Le nouvel emplacement du monument aux morts en 1994

Espace Honneur et Patrie

Le monument aux morts dans l’espace Honneur et Patrie

La circulation automobile de plus en plus dense et la volonté de redonner à l’ancienne Poterne des fortifications un aspect plus conforme à son histoire amènent la municipalité de Pont l’Abbé d’Arnoult à décider du déplacement du Monument aux morts. Le monument aux morts est descendu de la poterne les 16 et 17 novembre 1993 et son nouvel emplacement se fera en 1994 sous la mandature de M. Claude MEUNIER, maire, avec comme maitre d’ouvrage, l’architecte Philippe BORGEOT. Le monument aux morts est situé, dorénavant, dans le jardin situé entre la salle des Ainés et le Prieuré, il est installé sur un support de 4 mètres 50 de hauteur.

Afin de rendre hommage aux deux jeunes fusillés le 11 janvier 1944, André DAUNAS et Maurice LEPIE, qui appartenait au réseau de résistance Honneur et Patrie fondé par Léopold Robinet, la commune de Pont l’Abbé d’Arnoult, a décidé de baptiser cet espace « Honneur et Patrie » le 22/09/2001.
Didier MAYAU, Maire proposera au Conseil Municipal de Pont l’Abbé d’Arnoult du 20/09/2016 d’inscrire sur le monument aux morts les noms des quatre oubliés :

  •  MICHELON Jean, Antoine
  • MICHELON Pierre, Henri
  • ROLLAND Théophile
  • ROUX Edgard

Le Porche

Carte postale du porche et de l'église de Pont l'Abbé d'Arnoult