L’explorateur René Caillé est célèbre pour avoir été le premier occidental à entrer et sortir (vivant) de Tombouctou, la célèbre ville malienne alors interdite aux étrangers. C’était en 1928.
René Caillé en un coup d’œil
- 19 novembre 1799 : naissance à Mauzé-sur-le Mignon (Deux-Sèvres)
- 20 avril 1828 : René Caillé est le premier européen à entrer dans Tombouctou (Mali), ville interdite aux étrangers, il y reste 14 jours et en ressort le 4 mai 1828
- 10 décembre 1828 : il est admis au grade de chevalier de la Légion d’honneur
- 05 décembre 1828 : il reçoit le prix offert au premier voyageur qui parviendrait à Tombouctou
- 1830 : il publie, avec le concours de Edme François Jomard, son Journal d’un
voyage à Tombouctou et à Jenné, dans l’Afrique centrale, précédé d’observations
faites chez les Maures Braknas, les Nalous et autres peuples ; pendant les années 1824, 1825, 1826, 1827, 1828 - 1832 à 1835 : il vit à Beurlay avec son épouse Antoinette (née Tétu) et ses 5 enfants
- 1835 : il acquiert la propriété de La Badaire (ou la Badère : choix de René Caillé) sur la commune de La Gripperie Saint Symphorien où il réside à partir de 1836
- 8 janvier 1837 : il est nommé maire de Champagne et le restera jusqu’au 7 mai 1838
17 mai 1838 : il décède à La Badaire - 21 mai 1838 : il est enterré dans une sépulture provisoire de l’ancien cimetière
de Pont l’Abbé d’Arnoult - 07 novembre 1841 : inauguration du monument funéraire installée au-dessus de
sa dépouille - 1868 : le monument et la sépulture sont transférés dans l’actuel cimetière.
René Caillé et Pont l’Abbé d’Arnoult…… une petite page d’histoire
Nombreux sont celles et ceux à se demander pour quelle raison René Caillé est enterré au cimetière de Pont l’Abbé d’Arnoult.
A son retour de Tombouctou, il vit à Beurlay de 1832 à 1835 avant d’acquérir une propriété sur la commune de la Gripperie Saint Symphorien. Puis c’est à Champagne qu’il occupe la fonction de premier édile de 1837 à 1838. Alors pour quelles raisons a-t-il, de son vivant, décidé d’être inhumé à Pont l’Abbé d’Arnoult ?
Sa propriété de Beurlay trop petite, René Caillé s’adresse au notaire de Pont l’Abbé d’Arnoult, Pierre François Corbinaud pour qu’il lui trouve une propriété plus vaste. Ce sera La Badaire, située à La Gripperie Saint Symphorien.
René Caillé va dès cet instant se lier avec la famille Corbinaud, notamment Pierre François mais aussi son fils, Valère Corbinaud. Quelques jours avant de mourir, René Caillé fait part à son ami Pierre François, de son désir d’être enterré à Pont l’Abbé d’Arnoult. Ce choix s’explique sûrement par la période difficile qu’il a vécu en tant
que maire de Champagne. De plus, sa cousine Lucie-Marguerite Lépine, réside avec son mari René-Pascal Gendre, boulanger, au Petit Charnay. Il demande également que son ami notaire soit le subrogé tuteur de ses
enfants après son décès.
Caillé décède le 17 mai 1838, et c’est d’ailleurs Pierre François Corbinaud, avec un autre voisin, Monsieur Roy qui déclarent le décès à Monsieur Jeandeau alors maire de La Gripperie Saint Symphorien.
Des obsèques pontilabiennes
Les Tablettes de Rochefort, datées du 12 juin 1838, nous font un compte rendu
précis de cet événement : « Le corbillard est tiré par quatre boeufs sous une pluie battante. Les cordons
du poêle sont tenus par Messieurs Blancheton et Gémon, capitaines de corvette, Monsieur Fourré, juge de paix et conseiller général (aïeul de la famille Le Bouvier) et Monsieur Thibault de Chambon, maire de Trizay.
La cérémonie religieuse est célébrée par le curé de la paroisse, l’abbé
François Labro et l’inhumation a lieu dans une sépulture provisoire dans
l’ancien cimetière de la commune. »
Edme François Jomard, son ami et parrain d’expédition, archéologue et égyptologue, fait annoncer le décès de René Caillé dans la presse nationale.